L'ail au jardin : comment le planter

 

Chère lectrice, cher lecteur, 

En octobre et novembre, il y a UNE plantation phare à côté de laquelle vous ne devez surtout pas passer.

C’est « l’herbe aux 9 vertus »…

 

  • Pour le jardinier : grâce à sa teneur élevée en antioxydants, elle renforcerait les défenses immunitaires et régulerait le taux de cholestérol[1] ;
  • pour le jardin : avec son odeur soufrée, elle vous aide à anticiper les désagréments de la belle saison, car elle éloignerait les piérides du chou, les nématodes, les pucerons, et préviendrait même l’apparition de mildiou sur les tomates[2]
 

Vous l’aurez peut-être deviné, il s’agit…

De l’ail !

 

L’avantage, c’est que n’importe quel jardin ou balcon peut l’accueillir : la plante s’accommode de tous les types de sols, même si elle préfère les terrains secs et drainés qui n’ont pas reçu d’apport en engrais ou de fumier trop récent.

Quelle variété choisir ?

Pour une plantation automnale, choisissez les variétés d’hiver, qui s’installent d’octobre à la mi-décembre (avant les gelées). 

Voici mes variétés préférées, que je vous encourage à planter en ce moment :

  • le Rougeâtre de Vendée ;
  • le Violet de Cadours ;
  • le Blanc de Beaumont ou Blanc de Lomagne.

Comment planter l’ail ?

Bonne nouvelle : la plantation de l’ail est simplissime ! 😊

Il vous suffit de planter les caïeux (ou gousses) directement dans le sol, la partie effilée dirigée vers le haut et affleurant le niveau du sol.

Comptez un espacement de 12 à 15 cm en tous sens, et une profondeur d’environ 3 à 5 cm.

Si vous vivez dans une région humide et que votre sol tend à se gorger d’eau, les risques de pourrissement et de maladies seront plus importants. Deux solutions s’offrent à vous : 

 

  1. augmentez l’espacement des bulbes. Vous favoriserez la circulation de l’air entre les plantes et diminuerez ainsi l’humidité ambiante.
  2. Façonnez de petites buttes de terre de 10 à 15 cm de haut. Plantez vos aulx au sommet de celles-ci, ils seront ainsi moins exposés aux excès d’humidité.
 

Les caïeux devraient lever dans les 2 semaines ou le mois suivant la plantation.

Comment entretenir et récolter l’ail ?

Normalement, l’ail n’a pas besoin d’arrosage : les pluies automnales lui suffiront amplement. 

Vous pourrez récolter les jeunes plants dès avril, en arrachant la plante avant la formation du bulbe.

Pour obtenir encore plus de gousses, ma petite astuce, c’est de tailler la tige florale (plutôt que de la laisser mûrir). Cette taille s’effectue lorsque la tige fait environ un tour et demi sur elle-même (elle pousse en spirale au début). Elle est coupée à la base, juste au-dessus des feuilles. 

Une fois son inflorescence supprimée, la plante n’aura d’autre choix que de mobiliser toute son énergie pour la production des caïeux : ils seront alors plus gros et nombreux !

 

Astuce : faites (re)pousser l’ail à l’infini… en pot !

Si vous n’avez pas d’accès à un jardin, il est possible de cultiver l’ail en pot en intérieur ou sur un balcon !

Pour récolter de belles têtes d’ail, respectez les mêmes périodes de plantation que pour la culture en pleine terre, et assurez-vous d’octroyer suffisamment de place à la plante afin qu’elle se développe au mieux.

Pour une seule gousse, prévoyez un pot d’au moins 30 cm de profondeur et de 30 cm de diamètre.

Si les périodes de plantation sont passées, il est toujours possible de faire germer plusieurs caïeux dans un même pot. La contrainte en espace est moins importante puisque la culture ne sera pas faite pour récolter une tête d’ail (qui a besoin d’espace et donc d’un grand pot), mais pour cueillir la tige et les feuilles vertes au fur et à mesure de leur développement.

Ici, vous pourrez récolter « de l’ail vert » dès que les tiges mesureront une vingtaine de
centimètres. Coupez-les puis hachez-les pour aromatiser une salade ou une sauce.

Cette astuce fonctionne aussi si vous avez déjà de l’ail dans vos placards (et qu’il s’agit d’une variété adaptée à la saison) : séparez-en simplement les gousses au préalable (en veillant à ne pas abîmer leur base, d’où partiront les racines).

Pour la culture d’ail en pot, il vous faudra :

un pot de 30x30cm bien percé au fond ;
quelques billes d’argile ou du gravier (à mettre au fond du pot, pour assurer un bon drainage) ;
du bon terreau ;
des caïeux ou gousses d’ail (attention, ne les pelez pas !)

Il ne vous reste plus qu’à :

enterrer les gousses à 3 cm de profondeur environ. La pointe doit être dirigée vers le haut et affleurer la surface.
Placer le pot au soleil. Si le pot n’est pas exposé aux pluies du ciel, vous pouvez arroser de temps en temps (1 à 2 fois par mois maximum !).

et de planter vos aulx !

Florence

Saine Abondance

 

Sources

 

  1. https://www.lamutuellegenerale.fr/le-mag-sante/sante-au-quotidien/ail-une-gousse-sante-qui-vous-veut-du-bien.html
  2. https://binette-et-cornichon.com/a/decoction-ail/ 
Facebook

Une réponse

  1. Bonjour
    Je suis ravis de lire les revus. par contre , suis dans une region sahelienne au Tchad. Cependant, je veux me lancer dans cette agriculture sur un espace de plus de 2 ha. avec le panneau salaire 24/24. Dans cet espace il y a aussi des arbres fruitiers. Comment faire?

Répondre à Anonyme Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *